Si vous nous suivez pas mal sur les réseaux sociaux, vous savez que dernièrement s’est posé à nous la question de faire sauter une classe à notre petit garçon de 4 ans. Le saut de classe étant désormais officiel, je voulais revenir dans un article sur comment et pourquoi nous l’avons fait, en espérant répondre le plus possible à vos éventuelles questions.
Comment s’est-on rendus compte qu’il fallait le faire « sauter de classe ?«
Déjà, ce ne sont pas nous, parents, qui avons demandé le saut de classe pour notre fils. Et je pense que ce point est important, parce qu’il a facilité sa mise en place je pense, puisque nous n’avons pas eu besoin de nous « battre » contre une quelconque équipe comme j’ai pu le lire très souvent. C’est lors de l’année de sa Petite Section qu’on nous en a parlé, son année n’a pas superbement débuté, il était très difficile en classe et la maitresse a mis ça sur le compte de l’arrivée de sa petite sœur, entre autre.
C’est en Février 2018, qu’elle nous a annoncé, lors du rendez-vous de mi-année pour faire le point sur les acquis, qu’il avait le même niveau que les moyennes sections qu’elle avait, elle nous a alors demandé de tester un glissement qui s’est fait très en douceur, elle ne l’a pris en travail « MS » que lorsqu’elle a estimé qu’il en avait besoin. L’année s’est finie très vite et en Juin, nous nous sommes tous mis d’accord pour lui faire tester une semaine de GS à la rentrée en Septembre. La maitresse de PS avait beaucoup de mal avec son comportement et se demandait si ça fonctionnerait vraiment.
En Septembre 2018, il est donc entré chez les « grands » et ça a été très rapide pour nous. La maitresse de Grande Section a été hyper impliquée et a poussé énormément derrière pour le saut de classe mais pas que.
Qui décide du saut de classe ?
Et bien, même les professeurs n’ont pas ce super pouvoir ! Il faut l’aval du psychologue scolaire ! Dans notre établissement, il y a toute une équipe RASED, qui a su épauler la maitresse de grande section en lui expliquant comment faire avec notre enfant. Au départ, il était question d’un glissement MS/GS, c’est-à-dire qu’il a dû officiellement, faire les cours de GS le matin et faire la sieste chez les MS l’après-midi, parce qu’il fallait adapter selon son âge et qu’il avait besoin de siestes (qu’il ne faisait plus depuis des mois pourtant …). La maitresse a alors adapté tout son programme (à savoir que les choses importantes avaient lieu le matin et non pas l’après-midi comme elle avait prévu à la base). Très vite, il n’a plus voulu faire de sieste et s’est retrouvé en glissement total jusqu’à attendre l’aval de la psychologue pour le saut de classe.
Le saut de classe est donc un choix de différentes personnes, le professeur qui est avec l’enfant et le plus à mème de s’en rendre compte, le psychologue lui, passera plusieurs heures avec votre enfant. D’abord, il l’observera en classe puis, avec une autorisation signée de votre part, il pourra le prendre seul à seul. C’est ce qui s’est passé pour nous, il a alors réaliser des tests QI suite à ce tête à tête, pour qu’on nous apprenne officiellement qu’il était ce que l’on appelle « Enfant Intellectuellement Précoce » et que le saut de classe était indispensable. Les tests ne sont, il me semble, pas obligatoires au saut de classe, le tête à tête si. Vous devrez signer des documents pour accepter la prise en charge et ces documents sont indispensables, personne ne pourra prendre en charge votre enfant sans votre consentement.
Saut de classe ou glissement ?
Il existe différentes façons de procéder pour que notre enfant puisse être le plus à l’aise possible dans sa scolarité. Le saut de classe n’est pas le premier pas envisagé et nous avons testé les deux pour lui. Avant de faire un passage anticipé en grande section, il a fait un glissement PS/MS l’année dernière. Le glissement permet à l’enfant de rester dans un environnement adapté à son âge tout en suivant certains cours du parcours au-dessus de lui. L’idéal pour cela sont les classes à double niveau mais il existe des glissements inter-classe. L’enfant va dans le niveau au-dessus (ou en dessous), pour certaines matières.
Pour notre fils, il y a eu également officiellement un glissement en début d’année pour lui permettre de faire des siestes l’après-midi s’il en ressentait le besoin et ainsi suivre son rythme biologique. Ce saut de classe ou ce glissement est par ailleurs décidé également le psychologue scolaire qui va proposer aux professeurs des aménagements.
Dois-je absolument le faire sauter de classe ?
Non. Lorsque j’ai demandé des avis avant le saut de classe, tout le monde me l’a déconseillé, parce qu’eux l’avaient fait ou parce qu’ils l’avaient eux même refusé pour que l’enfant puisse profiter. Effectivement, ce saut de classe dépendra toujours de l’enfant. Si celui-ci s’accommode parfaitement avec ses pairs, qu’il a la maturité de « son âge », alors il ne sera pas forcément intéressant de le changer de niveau. De même, on m’avait parlé qu’on avait préféré le laisser « très bon » dans son niveau et lui éviter de devenir « moyen ». Ça a été notre grosse peur je pense, peur qu’il ne se sente pas « bon » et finalement, pour notre part, cela n’a pas lieu d’être pour lui qui reste en tête de classe malgré le saut.
L’enfant intellectuellement précoce
Pour finir notre article, je voulais mettre quelque part ces mots. Le saut de classe pourra être proposé à des enfants en avance, pour notre part, lors du rendez-vous avec la psychologue scolaire, d’autres mots ont été posés et notre petit garçon a été découvert EIP, surdoué, Haut Potentiel, Précoce, ce que vous souhaitez. Des tests ont été réalisés par la psychologue scolaire qui nous l’a alors annoncé. Je répondrais peut-être à une autre série de questions quant aux tests et éventuelles questions de prise en charge, puisque prise en charge il y a.
C’est super pour ton fils qu’il s’épanouisse. Je pense qu’effectivement dans certains cas c’est indispensable pour le bien-être des enfants. Et j’espère que ton article pourra aider plein de parents qui se posent des questions.
C’est un vrai dilemme. L’essentiel est que l’enfant s’épanouisse
J’aime bien ton article car il répond à bon nombre de questions qu’on peut se poser sur le saut de classe… l’année dernière doucette était dans une classe de ms/PS (oui dans ce sens car seulement 4 ps), elle a suivi le programme ms sans soucis… cette année elle change d’école et sera en ms je m’attends à ce qu’elle s’ennuie donc ton article m’intéresse particulièrement au cas où on me proposerait un saut de classe
Pas facile de trancher j’imagine. L’essentiel étant bien entendu que l’enfant soit bien. J’ai sauté le CM1 et j’en étais ravie, même si plus tard cela a posé un petit problème d’âge, surtout post-bac, mais au final rien de bien grave 😉
Coucou. Merci pour ton témoignage 🙂 Ici la puce est en avance aussi mais s’accommode très bien des autres et n’éprouve aucun soucis avec cela, donc on ne touche pas puisqu’elle le vis bien, tant mieux si elle a des facilités ^^.
Je trouve ton post super interessant, on se pose tous des questions sur l’évolution de notre enfant et son parcours scolaire, bien malgré nous parfois ! Trouver l’équilibre entre son épanouissement personnel et lui donner les moyens d’exploiter ses capacités à fond, n’est pas une évidence contrairement à ce que l’on pourrait penser. Il semble avoir trouvé sa place ce petit chat et je suis certaine que vous l’accompagnez comme il se doit !